Je plonge dans la foule. Tout ce qui la traverse me traverse. (...) Je voudrais que cela ne s'arrete pas. Je suis une aspirine effervescente qui se dissout dans Tokyo. A. N. Cela faisait seize ans qu'Amélie Nothomb n'était pas retournée au Japon, son pays natal qu'elle n'a cessé d'imaginer, de réinventer. Sous sa plume et dans son cœur, il était devenu fiction. Mais dans ce récit autobiographique, tout se veut réel. L'auteur de Stupeur et tremblements retrouve des lieux, des etres qui ont compté (Nishio-san, sa nounou adorée, Rinri, l'amoureux éconduit de ses 20 ans), nous raconte ses émotions, ses impressions. Elle évoque aussi ses rapports avec la langue apprise dans son enfance, puis oubliée. Et laisse, sans crainte ni regrets, remonter les souvenirs... Un texte qui touche juste parce qu'il est fragile. Une douce célébration des trajectoires, de la trace, de l'oubli et du ressouvenir. Nils C. Ahl, Le Monde des livres.